Λάθος να νομίζουμε ότι η ελληνική κρίση είναι πίσω μας!

« Il serait trompeur de croire que la crise grecque est derrière nous » (The Greek crisis is in front of us, not behind us)

Entretien
Athènes a annoncé mercredi 9 octobre avoir emprunté près de 400 millions d’euros à – 0,02 %. En rejoignant le club des pays qui obtiennent des taux négatifs, le pays semble tiré d’affaires. Christopher Dembik, chef économiste chez Saxo Bank, relativise cette nouvelle en soulignant les fragilités persistantes de l’économie hellène.

Recueilli par Marie Dancer,

La Croix : La Grèce vient de réaliser un emprunt sur trois mois à taux négatifs. Cela veut-il dire que le pays inspire à nouveau confiance ?

Christopher Dembik : La Grèce entre dans le club, de plus en plus fréquenté, des pays en mesure d’emprunter à taux négatifs. Elle a en effet réussi à lever 375 millions d’euros sur une échéance de trois mois à – 0,02 %. Il serait trompeur toutefois d’y voir un signe de la confiance retrouvée des marchés financiers à l’égard d’Athènes.

En réalité, il faut bien comprendre que les taux négatifs sur les obligations souveraines européennes sont la nouvelle normalité. Cela s’explique notamment par les rachats massifs d’obligations souveraines par la BCE sur le marché secondaire et l’évolution de la réglementation bancaire et financière, qui accroît la demande pour des obligations souveraines.

Cette situation est amenée à perdurer car la BCE va rester accommodante sur le très long terme. Le phénomène de taux négatif pour la Grèce ne doit donc pas être exagéré. À titre de comparaison, l’Allemagne peut emprunter jusqu’à 30 ans à taux négatifs et la France jusqu’à 15 ans. C’est une nouvelle donne du marché à laquelle on va pouvoir s’habituer mais cela ne signifie pas pour autant qu’on puisse s’endetter abusivement.

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