Par Dimitris Konstantakopoulos
Aug. 24, 2020
De nombreuses forces dans le monde entier sont maintenant conscientes du risque d’une guerre contre l’Iran au Moyen-Orient. De ce fait, une guerre contre l’Iran, bien qu’elle reste un scénario à forte probabilité, a moins de chances d’éclater que d’autres conflits, qui attirent moins l’attention, mais dont les conséquences potentielles sont tout aussi ou même plus importantes. L’un d’entre eux est le conflit gréco-turc. Une guerre entre la Grèce et la Turquie conduirait très probablement à des destructions importantes des deux pays, ne laissant aucun vainqueur et produisant d’énormes conséquences géopolitiques, non seulement pour la Méditerranée orientale, mais aussi pour l’UE, la Russie, la Chine et l’OTAN.
Récemment, nous avons eu un exemple clair du potentiel déstabilisant du conflit gréco-turc avec la montée des tensions en Méditerranée orientale, mais aussi lorsque le secrétaire d’État (et un des leaders des néocons pro-Israëliens) Mike Pompeo est intervenu dans le conflit pour faire sauter le moratoire gréco-turc, négocié par la chancelière Merkel.
Par ailleurs, si une guerre contre l’Iran correspond aux besoins “locaux” des extrémistes néocons (Pompeo, Netanyahu, Thiel, Bannon, le groupe ayant une influence déterminante sur Trump), leur programme n’est pas local. Ils doivent faire entrer le monde entier, par un chaos généralisé, dans une situation de “guerre mondiale au ralenti”, de “faible intensité”. Ils en ont besoin car ils ne peuvent pas battre, par une attaque frontale, la Russie, la Chine ou même des rivaux de classe inférieure. Ils ont absolument besoin de chaos, de guerre et de confusion parce que c’est la seule façon pour eux de rester au pouvoir. Ils se sentent obligés de faire tout ce qu’ils peuvent maintenant, alors que Trump, leur instrument dans la plupart des cas, reste à la Maison Blanche et que Netanyahu est toujours au pouvoir.
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Les conséquences internationales d’une guerre gréco-turque. Un moyen de l’éviter
Dans un article précédent, nous avons examiné les méthodes que les forces tierces peuvent utiliser pour provoquer un conflit militaire entre la Grèce et la Turquie et nous avons expliqué pourquoi un tel conflit, s’il n’est pas contrôlé, peut se transformer en catastrophe pour les deux pays.
Nous avons de nombreuses indications qu’il existe effectivement des forces tierces qui tentent d’alimenter le conflit, mais il est bien sûr difficile d’en avoir la preuve. C’est pourquoi nous suivrons la méthode inverse. Nous essaierons de déterminer qui “profitera du crime”, c’est-à-dire des principales conséquences internationales d’un conflit gréco-turc. En analysant les résultats d’une guerre gréco-turque complète, nous pouvons nous faire une idée de la probabilité que de centres de pouvoir internationaux tentent de provoquer une telle guerre depuis les coulisses.
Bien sûr, “la guerre est le père de tout” et ses résultats peuvent être très différents des intentions. Lorsque les Américains ont organisé le coup d’État à Kiev, ils n’attendaient pas que l’armée russe débarque en Syrie ! Pourtant, les politiques menant à une guerre sont basées sur les perceptions d’avant-guerre de ce qui pourrait en résulter. Et bien sûr, nous devons garder à l’esprit que si quelqu’un profite d’un “crime”, ce n’est pas une preuve qu’il travaille pour le commettre ou qu’il l’a commis !
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